vendredi 26 avril 2013

Prix Albert Londres à Montréal

Surnommé le « Goncourt du journalisme », le Prix Albert Londres choisit Montréal comme ville hôtesse pour son 80e anniversaire

Pour la première fois de son histoire, le Prix Albert Londres, créé il y a 80 ans en l’honneur du célèbre grand reporter, sera remis en Amérique du Nord. Montréal a été choisie comme ville hôtesse pour la remise de ce prestigieux prix en raison de son statut de grande métropole francophone et pour la qualité du travail journalistique au pays. Figurant parmi les grands prix en journalisme dans le monde, cette récompense souligne le meilleur reportage de la presse écrite et le meilleur reportage audiovisuel de l’année. Elle est attribuée à un grand reporter francophone de moins de 40 ans.

« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie »

Cette maxime d’Albert Londres résume assez bien l’idéal de ce grand reporter, assurément l’un des premiers journalistes d’enquête.

Composé de 23 membres et présidé par Annick Cojean, grand reporter au quotidien Le Monde, le jury du prix Albert Londres a sélectionné les finalistes suivants pour le prix audiovisuel :

· Marie-Eve Bedard et Sylvain Castonguay pour La nouvelle guerre d’Obama (60 minutes – Diffusé à Radio-Canada.) Ce documentaire porte sur une nouvelle forme de guerre développée sous l’administration Obama : celle des bombardements par des avions sans pilote, les drones.[1]

· Roméo Langlois pour A balles réelles (26 minutes – Woow your life. Diffusé sur France24.) Accompagnant l’armée colombienne partie démanteler des laboratoires de drogue clandestins, le grand reporter Roméo Langlois tombe dans une embuscade et est détenu pendant 33 jours par les Forces armées révolutionnaires de Colombie. Son documentaire raconte la bataille qui a précédé sa capture et sa détention dans la jungle colombienne.[2]

· Philippe Levasseur, Charlotte Lassalle et Miyuki Droz pour Les naufragés du rêve américain (52 minutes – Babel Press. Diffusé sur France 5.) Ce film part à la rencontre d’Américains touchés de plein fouet par la crise immobilière.[3]

· Elodie Pakosz et Vincent Reynaud pour Chine : Enfants maudits (24 minutes – Elephant et compagnie. Diffusé sur TF1.) La Chine détient le record mondial en matière de peine de mort et, pour les orphelins des condamnés, aucune prise en charge n'est prévue par l'État. Madame Zhang, une ancienne gardienne de prison a fait de ces enfants la cause de sa vie...[4]

· Sophie Nivelle-Cardinale pour La Bataille d’Alep (5 reportages – 12 minutes – Diffusés sur Arte.) La reporter a suivi, pendant une semaine, une unité de combattants rebelles sur une des lignes de front d’Alep, deuxième ville de Syrie, devenue en juillet 2012, la capitale des forces rebelles.[5]

· Michaël Sztanke, Gaël Caron et Vincent Raynaud pour Asie, le réveil ouvrier (45 minutes – Baozi Production. Diffusé sur France O.) Depuis qu'un accident de travail dans un atelier de Foxconn, à Shenzhen, a laissé leur fils lourdement handicapé, la famille Zhang réclame justice. Sans ressources, ce couple de paysans venus du Hunan ne désarme pas, malgré les pressions du fabricant de composants électroniques. Et les Zhang ne sont pas les seuls à se battre...[6]

Les finalistes dans la catégorie presse écrite seront quant à eux dévoilés le 30 avril prochain. Le Prix Albert Londres sera décerné le 10 mai 2013 à la Grande Bibliothèque, à Montréal, en présence des membres du jury. Cette cérémonie soulignera le travail de tous ces journalistes qui, à l’instar d’Albert Londres, dénoncent les injustices et informent le grand public, au risque de leur vie. Le prix est attribué par l’Association du Prix Albert Londres, en collaboration avec la Ville de Montréal et plusieurs partenaires.

À propos du Prix Albert Londres
Créé en hommage au journaliste français et père du grand reportage moderne, Albert Londres, le Prix Albert Londres a été décerné pour la première fois en 1933, soit un an après le décès du journaliste à l’âge de 47 ans, lors d’un tragique naufrage. Correspondant de guerre dès 1914, Albert Londres a parcouru le monde et couvert les combats en Serbie, en Grèce, en Turquie et en Albanie. En 1920, il réussit à entrer en Russie soviétique. Dès lors, sa notoriété ne cesse de grandir et ses reportages commencent à être publiés sous forme de livre. Journaliste ambitieux et téméraire, il explore le monde, s’intéresse au sort des opprimés, investit leur quotidien, lutte contre les injustices et les incohérences du pouvoir. Pour en savoir plus : prixalbertlondres.com

Source : Société civile des auteurs multimédia (France) : scam.fr

[1] Source : www.radio-canada.ca/emissions/une_heure_sur_terre/2012-2013/Reportage.asp?idDoc=252177

[2] Source : www.france24.com/fr/20120614-colombie-farc-jungle-drogue-armee-trafic-otage-forces-armee-revolutionnaires

[3] Source : programme-tv.premiere.fr/documentaire/les-naufrages-du-reve-americain

[4] Source : vimeo.com/53168995

[5] Source : www.arte.tv/fr/alep-avec-les-combattants-de-l-armee-libre/6923812,CmC=6923818.html

[6] Source : tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/fiche/france-o/documentaire/99249232/asie-le-reveil-ouvrier.html



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