vendredi 15 février 2013

Anaïs Barbeau-Lavalette, Artiste pour la paix 2012

Anaïs Barbeau-Lavalette proclamée Artiste pour la paix de l’année 2012

L’École de la montagne Rouge et Magnus Isaacson reçoivent des prix Hommage

L’auteure et cinéaste Anaïs Barbeau-Lavalette est nommée Artiste pour la paix de l’année 2012. C'est le jour même de son retour du Festival de Berlin qui a présenté son film Inch’ Allah, que les APLP ont voulu souligner les actions de paix internationale de la réalisatrice : son regard lucide et équilibré sur les violences dans la Palestine occupée, tant celles de l’armée d’Israël que celles des plus fanatiques partisans du Hamas a séduit le conseil d’administration des APLP. Très préoccupée par les problèmes de paix au Moyen-Orient, Anaïs a effectué six séjours en Palestine, en particulier à l’université de Bir-Zeit. On se souvient qu’elle a aussi tourné un documentaire intitulé Se souvenir des cendres - regards sur Incendies (de Denis Villeneuve, film basé sur une pièce écrite par l’APLP 2008 Wajdi Mouawad).

Les APLP tiennent aussi à rappeler sa campagne de clips « Unissons nos voix » avec Émile Proulx-Cloutier pendant la campagne électorale fédérale de 2008, mais surtout, sa solidarité exemplaire avec les autochtones du Wapikoni mobile de sa mère et avec les enfants d’Hochelaga-Maisonneuve, tendrement mis en scène dans son livre Je voudrais qu’on m’efface et son film Le ring, mis en musique par Catherine Major.

Les APLP ont aussi décerné un prix Hommage posthume au cinéaste-documentariste engagé Magnus Isaacson (1948-2012). Trois de ses œuvres réalisées au sein de l’Office National du Film, Uranium (1990), Tension (1996, sur les Cris face au projet hydroélectrique de la Baie James) et La bataille de Rabaska (2004, sur la contestation contre un port méthanier) exprimaient son ardente indignation face au non-respect de l’écologie par des gouvernements. Magnus terminera sa vie en travaillant sur des sujets de justice sociale : Vue du sommet (2002, regard sur les manifestants contre le Sommet des Amériques), L’Art en action (2009, sur l’ATSA APLP2008), Les mémés déchaînées (2010, sur les militantes pacifistes connues sous le nom de Raging Grannies) et Ma vie réelle (2012, sur cinq jeunes de Montréal-Nord).

Enfin, les APLP ont attribué un prix Hommage à l'École de la Montagne Rouge, ce groupe d'étudiants en design graphique de l'UQAM qui ont donné au printemps Érable sa spectaculaire signature visuelle. Le collectif a démontré dans une expérience terrain généreuse que l'art attise l’esprit ludique et pacifiste en temps de crise et ont ainsi inspiré les autres générations à participer aux changements de société.

Ces jeunes nous ont rappelé qu’en héritant du monde, ils refusent de se voir contraints à l’endettement pour s’éduquer, s’objectent de le voir corrompu par des politiques hostiles, ou souillé d’amiante, de gaz de schiste, de déchets nucléaires et entaché d’injustices. Ils rejoignent ainsi les actions des Artistes pour la Paix.

Renseignements : www.artistespourlapaix.org



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