Prix Teueikan
Grand Prix : Winter in the
Blood de Alex et Andrew Smith. Pour avoir porté à l’écran, avec fidélité et audace, une œuvre majeure
qui sonna le printemps de la littérature amérindienne contemporaine; pour avoir
su illustrer sans lourdeur le parcours erratique d’un héros désemparé, avec
juste ce qu’il faut de distance ironique et de proximité émotionnelle; pour un
film où le réalisme rencontre le fantastique au détour des méandres d’un odyssée
thérapeutique où, à chaque instant, le spectateur partage l’anxiété du
protagoniste; pour un rendu narratif complexe qui rend justice au roman et qui,
par ses clins d’œil au cinéma américain classique, assume avec humour et
érudition, son propre métissage culturel. Le jury de Présence autochtone 2013 attribue le
grand prix Teueikan à Winter in the
Blood.
Deuxième Prix : Heart of Sky,
Heart of Earth de Eric Black and Frauke Sandig. Dans un film lyrique aux paysages grandioses, les réalisateurs n’ont
point perdu de vue l’essentiel : ce sont des hommes et des femmes de chair et de
sang qui, dans leur humble quotidien, sont les porteurs d’un patrimoine très
ancien, de sa sagesse, de sa cosmovision et de son universalité. Ce sont par eux
et par elles que le spectateur entre dans la prodigieuse civilisation maya et se
connecte aux visions prophétiques engendrées par le nouveau cycle qui s’amorce.
Heart of Sky, Heart of
Earth mérite donc le deuxième
prix Teueikan
Nomination : Xingu de Cao
Hamburger.
Prix Riborta Menchú :
Grand Prix : Gold Fever de
J.T. Haines, Tommy Haines et Andrew Sherburne. Engagés avec conviction auprès de la population indigène de San Miguel
Ixtahuacan, les réalisateurs de ce documentaire essentiel ont su donner leur
plein sens aux mots solidarité et résistance. Pour la dénonciation des pratiques
d’une compagnie aurifère dans le Guatemala rural; pour avoir montré comment la
société nord-américaine, en proie à une malsaine soif d’or, ferme les yeux sur
les activités répréhensibles des groupes qui en font l’extraction; pour le
portrait convaincant qu’il fait de ces femmes courageuses qui se portent à la
défense des droits territoriaux du peuple maya. Le jury du festival Présence autochtone 2013 accorde le
grand prix Rigoberta Menchú à
Gold
Fever.
Deuxième Prix : Point de
fuite de Stephen A. Smith, Julia Szucs. Pour avoir su rendre avec des images d’une pertinente beauté, la force
des récits fondateurs de la nation inuite; pour avoir donné voix à Navarana,
descendante directe du grand chamane Qitdlarssuaq; pour cet appel aux forces de
la terre et du ciel pour qu’apparaissent aujourd’hui les fulgurances capables
d’éclairer le chemin du futur. Point de fuite se mérite le deuxième prix
Rigoberta-Menchú.
Nomination : Survival
Prayer de Benjamin Greené.
Prix de la meilleure direction de la
photographie :
Heart of Sky, Heart of Earth de Eric Black and Frauke Sandig. Une culture c’est aussi un regard. Pénétrer ce point de vue et le
traduire en images constitue un immense défi. Que les prises se soient faites
depuis les airs ou au fond de l’eau, dans les grottes ou au milieu de la jungle,
c’est le souffle de l’esprit ancestral des Mayas qu’on perçoit dans la sidérante
beauté des images de Heart of Sky,
Heart of Earth, qui se mérite le prix de la Meilleure direction photo qui lui est
attribué par le jury de Présence
autochtone 2013.
Prix Séquences du Documentaire
Prix du meilleur documentaire : Heart of Sky, Heart of Earth de
Eric Black and Frauke Sandig. Un regard attentif et empathique sur les êtres vivants et sur les paysages traduit
cinématographiquement la notion d’unité harmonique de l’univers et amène le
spectateur à vivre une expérience sensorielle qui le plonge, émerveillé, dans la
cosmovision maya qui est encore vivante dans la sagesse populaire des
populations indigènes du Guatemala et du Mexique. Pour le côté ambitieux et
généreux d’une entreprise documentaire qui, saisissant à bras le corps un aussi
large sujet, réussit son pari de transmettre sans l’altérer l’esprit toujours
vibrant d’une des grandes cultures autochtones des Amériques, le jury de la
revue Séquences accorde à
Heart of Sky, Heart of
Earth, le prix du Meilleur
documentaire de la sélection 2013 du festival Présence autochtone de
Montréal.
Mention spéciale : No Hay
lugar lejano de Michelle Ibaven. Pour un film qui s’attache avec une sage lenteur au paysage ancestral de
la communauté raramuri de Mogotavo alors qu’un développement hôtelier rend le
futur incertain; pour une approche documentaire originale et rigoureuse qui
construit son propos sur une échelle temporelle séculaire propre à la mémoire
indigène; le jury de la revue Séquences
accorde une mention spéciale
à No hay lugar
lejano.
Nomination : Survival
Prayer de Benjamin Greené.
Prix Coup de cœur Télé Québec
Prix : Huis clos de Délia
Gunn. Pour un film lucide et courageux, qui témoigne à la fois des difficultés
vécues par une famille algonquine et de la nécessité de changer les choses, où
l’objectivité du constat n’oblitère pas la tendresse du regard. Huis clos de Délia Gunn se voit accorder le
prix Coup de cœur Télé-Québec,
décerné dans le cadre de Présence
autochtone 2013.
Mention spéciale : Blocus
138 et L’Enfance déracinée de
Réal Junior Leblanc. Par deux courts métrages inspirés de l’histoire de sa communauté, Réal
Junior Leblanc se positionne comme porte-parole et leader de la nation innue et
mérite,
une mention spéciale
décernée par le jury du prix
Coup de cœur Télé-Québec pour Blocus 138 et L’Enfance
déracinée.
Mention spéciale du Festival
Fuimos gigantes de Victor Navarro. Pour une utilisation non conventionnelle de l’animation venant renforcer
le côté incantatoire des récits que racontent les Conca’ac, inspirés tous à la
fois par la cosmovision traditionnelle et par le christianisme d’importation
récente; pour avoir incrusté dans les paysages côtiers de la région de Sonora,
une représentation graphique des histoires qu’on y raconte ; pour avoir ainsi
traduit, de façon purement cinématographique, l’imaginaire d’une culture
amérindienne. Fuimos
Gigantes obtient Mention
spéciale du festival Présence
autochtone 2013.
Prix Jeune espoir Main Film
Huis clos de Délia Gunn. Une approche à la fois intimiste et sociale, dans laquelle la dureté des réalités décrite appelle la possibilité d’un
avenir meilleur, tel se présente Huis clos, un qui se voit accorder le prix Jeune Espoir Mainfilm.
Court métrage
Deux films obtiennent le prix ex æquo :
Huis clos de Délia Gunn. Sans apitoiement et sans détours, avec une franchise touchante, le film
aborde la réalité difficile de l’alcoolisme et autres toxicomanies en
distillant, contre toute attente, un espoir profond. Pour avoir laissé entrer un
puissant rayon d’espérance dans la grisaille du présent, sans perdre la lucidité
d’un regard sans complaisance sur les difficultés vécues par une famille
algonquine, Huis clos obtient le prix ex æquo du court
métrage.
L’enfance déracinée de Réal Junior Leblanc. Plus que ruines dans la mémoire des plus vieux, le souvenir des écoles
résidentielles demeure une blessure brûlante dans l’histoire des Innus. Pour un
film poétique et inspiré et pour un engagement sincère auprès des siens qui
transparaît dans son travail cinématographique, L’Enfance déracinée obtient le prix ex æquo du court
métrage.
Le calendrier complet des activités : www.presenceautochtone.ca.
Festival Présence autochtone : Winter in the blood
Festival Présence autochtone
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