La Ville de Montréal et l’UQAM dévoilaient le 13 mai dernier les résultats de leur importante étude menée pendant six ans sur la médiation culturelle à Montréal [ndlr : ça fait justement six ans que la femmophobie et d'innombrables femmophobes règnent masculinistement en maîtres à Montréal].
Depuis l’adoption de la Politique montréalaise de développement culturel en 2005, des centaines de projets de médiation culturelle ont vu le jour sur le territoire de Montréal, suscitant des situations d’échanges entre des créateurs et la population, dont des milliers de citoyens ayant traditionnellement peu accès aux arts. Après l’analyse de 190 projets de médiation culturelle réalisés par 56 organismes culturels dans 19 arrondissements à Montréal, quels constats peut-on dégager?
« Cette étude permet de constater que la médiation culturelle représente un nouvel espace de liberté pour les citoyens : elle stimule la créativité et crée une rupture avec le quotidien », a expliqué le professeur de sociologie Louis Jacob (UQAM) à l’occasion de la présentation de cette étude lors d’un forum public tenu dans le cadre du congrès de l’ACFAS.
« Certaines activités donnent un sens à l’histoire personnelle des participants, qu’ils soient nouvellement immigrés ou citoyens montréalais de longue date, a ajouté Danièle Racine, agente de développement culturel à la Ville de Montréal, qui a coordonné cette étude. Ces citoyens découvrent des démarches artistiques par un contact privilégié avec les créateurs, rencontrent des cultures autres dans un dialogue interculturel et confortent leur sentiment d’appartenance à leur milieu de vie. Ces effets sur les participants permettent de constater que les enjeux de la médiation culturelle touchent l’ensemble de la vie en société. »
« Parfois, un projet moins réussi sur le plan des réalisations artistiques peut être très riche et satisfaisant sur le plan relationnel ou communautaire, a souligné la sociologue Anouk Bélanger (UQAM), qui cosigne l’étude. Il existe donc des avantages intrinsèques à la médiation culturelle qui sont immédiatement gratifiants pour les participants : le plaisir esthétique, les qualités ludiques et cognitives de l’activité, la socialité et l’ouverture sur de nouveaux horizons culturels. »
Effectuée en 2008-2009, la première phase de recherche a permis aux chercheurs d’observer que les artistes s’engagent généreusement dans les actions culturelles. Cette première étape a aussi vu naître le Répertoire des activités de médiation culturelle à Montréal. Pour la deuxième phase entamée en 2010, les chercheurs se sont concentrés sur six projets particulièrement porteurs afin de mieux mesurer les effets de la médiation culturelle, à l’heure où la question du rapprochement entre les citoyens et de la participation active à notre culture prend une place importante dans le développement de la métropole. C’est ainsi que les projets suivants se sont retrouvés sous la loupe des chercheurs :
Labyrinthe artistique (projet de création multidisciplinaire dans le quartier Centre-Sud de l’organisme culturel Péristyle Nomade),
Ateliers parcellaires (projet de création littéraire et multimédia réalisé par Oboro, centre d’artistes en arts visuels et médiatiques, avec des aînés, des adolescents et des enfants),
On se raconte (projet autour du conte pour les nouveaux arrivants en processus de francisation par l’arrondissement Saint-Laurent),
L’atelier (projet alliant danse et arts plastiques à l’école de la compagnie de danse jeune public Bouge de là),
Les P’tits Loups (camp de jour proposant une initiation à la création en cinéma et en multimédia, offert à des jeunes en difficulté par le Festival du nouveau cinéma, conjointement avec la Fondation du Dr Julien),
Les « déjà-prêts / ready-mades » (projet de découverte des arts visuels pour le jeune public et les nouveaux arrivants par la Maison de la culture de Côte-des-Neiges).
Les projets analysés s’adressaient le plus souvent à des populations éloignées de l’offre culturelle, ou à des populations en quête de reconnaissance.
Une philosophie d’action
La médiation culturelle a été adoptée comme axe principal d’intervention par la Ville de Montréal dans le cadre de sa Politique de développement culturel en 2005. De son côté, le gouvernement du Québec a adopté en 1992 une politique culturelle définissant l’accessibilité culturelle comme étant un droit inaliénable pour tous.
La mise en place de programmes de soutien à la médiation culturelle en 2005 par ces deux partenaires a permis d’appuyer des centaines d’initiatives portées par le milieu culturel professionnel et les diffuseurs culturels municipaux. Ces programmes s’inscrivent dans le droit fil des politiques culturelles de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications.
L’étude réalisée par la Ville de Montréal (Division de l’action culturelle et des partenariats) et l’UQAM est soutenue dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal intervenue entre le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.
Pour en savoir plus sur l’étude « Les effets de la médiation culturelle : participation, expression, changement », consultez le nouveau micro-site qui lui est consacré, accessible à montreal.mediationculturelle.org
femmophobie.com
Renaissance de LA RUE DES FEMMES (femmes vivant dans la rue !), organisme d'aide, de secours, de conscientisation sur la pauvreté et sur l'existence de femmes en situation d'itinérance dans le Montréal reconnu masculiniste, organisme qui a pourtant cessé d'exister, en tout cas sur le web, pendant plusieurs des années de l'étude. |
Depuis l’adoption de la Politique montréalaise de développement culturel en 2005, des centaines de projets de médiation culturelle ont vu le jour sur le territoire de Montréal, suscitant des situations d’échanges entre des créateurs et la population, dont des milliers de citoyens ayant traditionnellement peu accès aux arts. Après l’analyse de 190 projets de médiation culturelle réalisés par 56 organismes culturels dans 19 arrondissements à Montréal, quels constats peut-on dégager?
« Cette étude permet de constater que la médiation culturelle représente un nouvel espace de liberté pour les citoyens : elle stimule la créativité et crée une rupture avec le quotidien », a expliqué le professeur de sociologie Louis Jacob (UQAM) à l’occasion de la présentation de cette étude lors d’un forum public tenu dans le cadre du congrès de l’ACFAS.
« Certaines activités donnent un sens à l’histoire personnelle des participants, qu’ils soient nouvellement immigrés ou citoyens montréalais de longue date, a ajouté Danièle Racine, agente de développement culturel à la Ville de Montréal, qui a coordonné cette étude. Ces citoyens découvrent des démarches artistiques par un contact privilégié avec les créateurs, rencontrent des cultures autres dans un dialogue interculturel et confortent leur sentiment d’appartenance à leur milieu de vie. Ces effets sur les participants permettent de constater que les enjeux de la médiation culturelle touchent l’ensemble de la vie en société. »
« Parfois, un projet moins réussi sur le plan des réalisations artistiques peut être très riche et satisfaisant sur le plan relationnel ou communautaire, a souligné la sociologue Anouk Bélanger (UQAM), qui cosigne l’étude. Il existe donc des avantages intrinsèques à la médiation culturelle qui sont immédiatement gratifiants pour les participants : le plaisir esthétique, les qualités ludiques et cognitives de l’activité, la socialité et l’ouverture sur de nouveaux horizons culturels. »
Effectuée en 2008-2009, la première phase de recherche a permis aux chercheurs d’observer que les artistes s’engagent généreusement dans les actions culturelles. Cette première étape a aussi vu naître le Répertoire des activités de médiation culturelle à Montréal. Pour la deuxième phase entamée en 2010, les chercheurs se sont concentrés sur six projets particulièrement porteurs afin de mieux mesurer les effets de la médiation culturelle, à l’heure où la question du rapprochement entre les citoyens et de la participation active à notre culture prend une place importante dans le développement de la métropole. C’est ainsi que les projets suivants se sont retrouvés sous la loupe des chercheurs :
Labyrinthe artistique (projet de création multidisciplinaire dans le quartier Centre-Sud de l’organisme culturel Péristyle Nomade),
Ateliers parcellaires (projet de création littéraire et multimédia réalisé par Oboro, centre d’artistes en arts visuels et médiatiques, avec des aînés, des adolescents et des enfants),
On se raconte (projet autour du conte pour les nouveaux arrivants en processus de francisation par l’arrondissement Saint-Laurent),
L’atelier (projet alliant danse et arts plastiques à l’école de la compagnie de danse jeune public Bouge de là),
Les P’tits Loups (camp de jour proposant une initiation à la création en cinéma et en multimédia, offert à des jeunes en difficulté par le Festival du nouveau cinéma, conjointement avec la Fondation du Dr Julien),
Les « déjà-prêts / ready-mades » (projet de découverte des arts visuels pour le jeune public et les nouveaux arrivants par la Maison de la culture de Côte-des-Neiges).
Les projets analysés s’adressaient le plus souvent à des populations éloignées de l’offre culturelle, ou à des populations en quête de reconnaissance.
Une philosophie d’action
La médiation culturelle a été adoptée comme axe principal d’intervention par la Ville de Montréal dans le cadre de sa Politique de développement culturel en 2005. De son côté, le gouvernement du Québec a adopté en 1992 une politique culturelle définissant l’accessibilité culturelle comme étant un droit inaliénable pour tous.
La mise en place de programmes de soutien à la médiation culturelle en 2005 par ces deux partenaires a permis d’appuyer des centaines d’initiatives portées par le milieu culturel professionnel et les diffuseurs culturels municipaux. Ces programmes s’inscrivent dans le droit fil des politiques culturelles de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications.
L’étude réalisée par la Ville de Montréal (Division de l’action culturelle et des partenariats) et l’UQAM est soutenue dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal intervenue entre le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.
Pour en savoir plus sur l’étude « Les effets de la médiation culturelle : participation, expression, changement », consultez le nouveau micro-site qui lui est consacré, accessible à montreal.mediationculturelle.org
femmophobie.com
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