jeudi 14 mars 2013

KUNA YALA en péril

Une exposition du photographe Matthieu Rytz

La survie des insulaires du Kuna Yula menacée par la montée constante des eaux de la mer des Caraïbes

Atrium de la Maison du développement durable, Montréal
Du 8 mars au 2 avril 2013 | Entrée libre

Du lundi au vendredi, de 10h à 18h et les samedis et dimanches de 10h à 16h

La Maison du développement durable accueille, du 8 mars au 2 avril 2013, l’exposition Kuna Yala en péril du photographe Matthieu Rytz, président d’AnthropoGraphia et producteur du World Press Photo à Montréal.

Le photographe et anthropologue de formation est allé à trois reprises à la rencontre des Kunas pour livrer ce saisissant reportage photo sur les conditions de vie de ce peuple autochtone qui habite les terres du Kuna Yala, un archipel corallien de 365 îles situées le long de la côte atlantique panaméenne. Cette population qui autrefois vivait sur le continent a dû migrer sur ces îles à la suite d’une épidémie et a développé une nouvelle forme d’organisation sociale insulaire. Le Kuna Yala est devenu le premier territoire autonome amérindien des Amériques.

Aujourd’hui, ses 45 000 habitants vivent dans leurs îles surpeuplées et courent un nouveau danger : ils sont menacés de devenir des réfugiés climatiques. Le niveau de la mer a monté de 15 centimètres dans les 50 dernières années et, selon le Smithsonian Tropical Research Institute, l’intégralité des îles pourrait être submergée d’ici une génération.

Afin de protéger leur lieu de vie et leurs habitations, les Kunas arrachent les récifs coralliens pour ériger des digues précaires, détruisant ainsi leurs protections naturelles et leur écosystème marin, ce qui a pour effet d’accentuer les inondations et de menacer leur subsistance. Certains villages envisagent de déménager leur communauté sur le continent et des plans d’évacuation sont en discussion avec le gouvernement du Panama et diverses instances internationales, mais la situation demeure très complexe. Les Kunas, longtemps admirés par les ethnologues et les écologistes pour leur résistance culturelle et leur gestion de l’environnement exemplaires, voient leurs traditions et leur écosystème se désagréger inéluctablement sous l’impact d’une consommation frénétique globalisée.

Matthieu Rytz
D’origine suisse, le photographe Matthieu Rytz vit et travaille à Montréal. À 31 ans, il est le producteur du prestigieux World Press Photo à Montréal qui a accueilli l’an dernier, 30 000 visiteurs. Il est le fondateur et le président d’AnthropoGraphia, un organisme de références sur la photographie et les droits humains qui présente depuis 2008, à l’échelle nationale et internationale, des photoreportages sélectionnés parmi les plus prestigieuses agences mondiales. Mathieu Rytz a notamment collaboré, dans le cadre d’expositions, avec Alain Genestar du Paris Match, Patrick Witty du Time Magazine, James Estrin du New York Times et Ed Kashi du National Geographic.

Anthropologue visuel de formation, passionné d’ethnologie et globe-trotter polyglotte, Matthieu Rytz parcourt la planète depuis dix ans pour documenter le monde contemporain dans sa diversité et sa complexité humaine et culturelle, à travers des photoreportages qui mettent de l’avant une narration visuelle de qualité, intégrant le portrait, la photographie d’art contemporain et le photojournalisme.

Sa série de photoreportages 1 % (réalisée en association avec Urbania) questionnait la dichotomie revendiquée par le mouvement autoproclamé des 99% qui ont occupé des places financières à travers le monde. Avec un vieil appareil Polaroid Land 100, Matthieu Rytz a pris des images des insurgés rassemblés sur la Place du Square Victoria et leur a posé la même question. http://urbania.ca/canaux/photoreportages/2563/star-dun-vendredi

Soutenu par Fujifilm, il est régulièrement invité à titre de photographe et de commissaire à présenter des photoreportages dans des festivals, tels que Zoom Photo Festival du Saguenay, Les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, Paris Photo, New York Photo Festival et dans des galeries telles que la galerie Flux à Genève, la galerie Norderlicht ou le Musée du Belvédère aux Pays-Bas.

Depuis fin 2011, le travail photographique de Matthieu Rytz porte sur les problématiques liées à la montée des eaux à travers le monde et sur les transformations environnementales, sociales et humaines que celles-ci engendrent.

Liens utiles
http://www.anthropographia.org/2012/
www.worlpressphotomontreal.ca

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KUNA YALA en péril | 8 mars au 2 avril 2013 | Entrée libre
Du lundi au vendredi, de 10h à 18h et les samedis et dimanches de 10h à 16h
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Atrium de la Maison du développement durable
50, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal
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Infos : www.lamdd.org
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Un encan silencieux est organisé pendant toute la durée de l’exposition. La moitié des profits servira à financer les prochains projets de l’artiste. L’autre moitié — jusqu’à concurrence de 1500 $ — servira à aider à financer le lieu de diffusion culturelle de la Maison du développement durable.
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