mercredi 14 mars 2012

DANSE : Orlando de Virginia Woolf . Deborah Dunn à l'Agora de la Danse

Dans ce nouveau spectacle, Deborah Dunn suit assez bien le cheminement du personnage de roman Orlando écrit par Virginia Woolf. Sa présence à la cour Anglaise d'Elisabeth 1re, sa rencontre avec la russe Sasha dont il tombe amoureux, sa période de sommeil pendant laquelle il est visité par de nombreux bras et à la suite de laquelle il se réveille femme et constate les barrières auxquelles elles sont confrontées en Angleterre à l'époque du roi George, sa vie de nomade chez les gitans... bref Orlando ne s'ennuie pas dans la vie. Surtout qu'il traverse les siècles en conservant la jeunesse de ses trente ans. Le bonheur de s'habiller en homme ou en femme pour la plupart des comédiens, mimes et danseurs de la troupe, les changements de costumes sont nombreux, la musique suit les époques tout comme les danses. Certaines scènes sont assez drôles, surtout quand Orlando se retrouve en bonne société incapable de communiquer par comparaison avec les prostituées qu'il fréquente aussi et avec lesquelles les communications sont plus chaleureuses.

Bref, on ne s'ennuie pas une seconde à ce spectacle de danse-théâtre-mime-musique chorégraphié par Deborah Dunn suivant le roman Orlando de Virginia Woolf. Il y a quelque chose d'encourageant pour les femmes, surtout quand elle apprend ne pas pouvoir écrire mais qu'on lui permet de marier un écrivain et qu'elle finit par écrire quand même, surtout aussi quand un des danseurs jouant le rôle de placier lui interdit encore une fois de danser mais qu'elle y va quand même et est acceptée par le groupe auquel se joint à son tour le très strict individu. Moralement, pour les femmes, ça fait chaud au coeur.

Très agréable, beaucoup de romantisme, danse galante, grand trajet, plusieurs siècles en à peine 66 minutes, sans entracte. Bien joué !



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