Il est attendu, très attendu de tous ! Pour la toute première fois accompagné de son groupe, le franc-tireur sénégalais, l’unique Cheikh Lô, sera en concert dans la métropole et nous présentera son plus récent opus Jamm. Il se produira sur les planches du Cabaret du Mile End pour un concert exclusif le samedi 21 avril 2012 à 20h30.
Vêtu de tuniques bigarrées et coiffé de longues dreadlocks, l’illustre Cheikh Lô arbore un style inimitable. Sa voix douce-amère se ballade nonchalamment sur des rythmes reggae, flânant de temps à autres sur un swing afro-cubain ou sur une délicieuse et surprenante guitare surf. En définitive, la musique de Cheikh Lô est pareille à un arc-en-ciel de sons et d’influences qui fait écho à ses vêtements multicolores de disciple Baye Fall, une forme spécifiquement sénégalaise de l’Islam à laquelle il dédie sa vie et sa musique. Plus un mode de vie qu’une religion, le Baye Fall repose sur une croyance absolue en Dieu, le don de soi, une profonde foi en l’homme et le détachement des possessions matérielles. Cheikh Lô s’inscrit dans la ligne de conduite de ce culte dont les disciples sont reconnaissables de par le port des dreadlocks et de grandes toges en patchwork. Non-conformiste, le sénégalais est un esprit libre et indomptable dont le parcours musical l’a conduit, au fil des ans, à intégrer des styles et des cultures du monde entier. C’est avec cette spiritualité profondément enracinée que l’infatigable chanteur a combiné ces influences dans un son qui lui est propre et qu’il nous présentera le 21 avril prochain.
Né au Burkina Faso, de parents sénégalais, c’est très tôt que Cheikh Lô s’intéresse à la musique. Il s’échappe même de l’école pour apprendre tout seul les percussions et la guitare sur des instruments empruntés ! Il s’installe à Dakar à l’aĝe de 15 ans, où il commence à jouer de la batterie pour la célèbre chanteuse progressiste Ouza. L’année 1989 marque un tournant dans la carrière du chanteur, alors qu’il fait les chœurs et la batterie sur un album de Youssou N’Dour, les deux hommes se lient d’amitié. « À chaque fois qu’il chantait les chœurs, j’étais submergé d’émotions. » déclare Youssou lorsqu’il se remémore cette période. Peu de temps après, le monde découvre, avec engouement, les sonorités acidulées et colorées de Cheikh Lô sur son premier album, Ne La Thiass. L’immense et immédiat succès de ce premier effort conduit le chanteur à travailler sur de nouvelles compositions. Son second album, Bambay Gueej, co-produit par Nick Gold et Youssou N’Dour, voit le jour en 1999. Les morceaux fleurent bon les parfums de Dakar, Londres et La Havane, villes où ils ont été enregistrés. La voix de Cheikh Lô s’y fait plus douce que jamais et, bien qu’il y joue une grande variété d’instruments, il demeure fidèle et conserve les principaux musiciens de son premier opus. En 2003, non seulement il joue dans de nombreux festivals d’été européens, mais il travaille surtout sur son troisième disque Lamp Fall. Désireux de revenir à la source de la musique qui l’a influencé étant plus jeune, Cheikh Lô pose les fondations de l’album à Dakar. Lamp Fall apparaît comme sa production musicale la plus personnelle : il contient le message spirituel du Baye Fall, tout en incorporant la magie des rythmes brésiliens, un groove sénégalais endiablé et un funk propre à Cheikh Lô. En 2008, après une tournée internationale, Cheikh Lô s’illustre à nouveau en enregistrant la chanson I still haven’t found what I’m looking for de U2 sur l’album In the name of love : Africa celebrates U2. Puis, en 2010, on assiste à la sortie de son quatrième album Jamm. L’urgence et l’intimité en sont les maîtres mots puisqu’il est construit sur de simples démos que Cheikh Lô a enregistrés seul avec sa guitare. Son groupe ainsi que son ami Tony Allen (l'un des pionniers de l'afrobeat avec son maître et ami Fela Anikulapo-Kuti) et Pee Wee Ellis (membre de l’orchestre de James Brown dans les années 60) viennent ensuite enrichir ces sonorités brutes et authentiques pour finalement donner jour à un résultat d’une superbe diversité.
Cheikh Lô et son groupe offriront un concert aux couleurs du panafricanisme artistique, reflet du recueil poétique que relatent les escapades du chanteur sénégalais sur des rythmiques espagnoles, cubaines et congolaises. Un mélange de saveurs semi-acoustiques, parfois électriques, aux influences reggae et funk détonnantes. La rencontre improbable de ces éléments créera une alchimie unique propice à répandre une joie communicative ! Un carnet de voyage issu d’une spiritualité profonde que les Nuits d’Afrique vous invitent à découvrir sur la scène du Cabaret du Mile End pour une soirée dépaysante.
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