vendredi 12 août 2011

FFM 2011, le film BLACK BUTTERFLIES raconte la passion d'Ingrid Jonker, poétesse sud-africaine vivant sous l'Apartheid

Aujourd'hui, j'ai vu un film à la fois littéraire et africain vraiment très bien réalisé à propos d'une femme, Ingrid Jonker, poétesse blanche éveillée aux atrocités, née en Afrique du Sud sous l'Apartheid.   Intitulé BLACK BUTTERFLIES, le film sera présenté au FFM, 35e anniversaire.
De la réalisatrice Paula van der Oest, Allemagne/Afrique du Sud/Pays-Bas; 100minutes; en anglais.


Le film raconte la vie de la poétesse Ingrid Jonker ; elle qui a fait l'objet d'un hommage exprimé par la lecture d'un de ses textes les plus tristes par Nelson Mandela lors de l'ouverture du premier parlement démocratique d'Afrique du Sud, l'hommage termine d'ailleurs l'oeuvre cinématographique.

Ingrid Jonker
Elle est née dans la soie, son père est politicien blanc au moment de l'Apartheid, sa mère a appris à se taire. Il est dur, froid, calculateur. Elle ne manque de rien, sauf des sentiments d'être aimée et de sécurité dans cette maison de riche où les murs de sa chambre sont couverts de ses textes, de ses débordements de l'âme.

Jeune adulte, elle a déjà publié un recueil de poésies et vient de quitter son mari lorsqu'elle fait la connaissance de Jack, écrivain en plein divorce qui la sauve de la noyade, la retrouve et l'invite et la convoite. Mais c'est son âme qui est noyée, ce qui la rend accroc au vin, très attirée par les histoires d'amour très très courtes et violente en paroles ainsi qu'en gestes. Elle n'est pas fidèle, elle a besoin d'assouvir ses désirs instantanés. Il est amoureux d'elle mais incapable de parler mariage, il ne peut non plus souffrir ses escapades.

La politique
Son père non plus qui lui reproche sévèrement son style de vie, surtout que sa poésie fait transparaître et déteindre sur sa famille blanche toute en façade les atrocités infligées aux Noirs et la violence des Anglo-Saxons qui gouvernent leur pays et en soutirent exclusivement les richesses.

Un film de dense passion
Il n'y a pas de temps mort dans ce film qui est passionné, passionnant et dense. Les comédiens dépeignent extrêmement bien toutes les situations, qu'il s'agisse de l'écrivaine, du père, des gens aisés, des Africains qui subissent tous les écarts, des policiers qui tuent s'ils n'obtempèrent pas à leur moindre commandement, les hommes mariés qui sont toujours prêts pour une petite aventure mais qui s'esquivent par la suite...

Une phrase...
Une phrase marquante de la poétesse : « I wanted to tell you but I couldn't find the words. And then you went away. »

Paysages
Le tout enrobé de magnifiques paysages de bord de mer.


Le film sera présenté au 35e Festival des Films du Monde qui se tiendra à Montréal, du 18 au 28 août 2011.

http://servicesmontreal.com/jacqueline/af_FFM.html


LIVRES :
Si vous aimez la poésie d'Ingrid Jonker, vous aimerez la poésie et les romans de l'Algérienne Nassira Belloula : The Gates of the Sun et La Revanche de May



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