En cette journée commémorative du 6 décembre 1989 à Montréal, on ne peut s'empêcher de repenser aux jeunes femmes qui ont été tuées froidement par un masculiniste haineux venu d'Ottawa pour accomplir sa basse besogne et noyer la ville de sang pour toujours. Il avait un problème, il l'a transmis avec la laideur de son esprit dérangé et préoccupé uniquement par son petit nombril, manquant gravement de tolérance. J'ai envie de dire manquant gravement de charité chrétienne (j'y reviendrai plus loin)...
Malheureusement, 22 ans plus tard on dirait que la situation n'a fait que rempirer et le masculinisme s'aggraver. Il y a deux ans, aux RIDM, un réalisateur belge s'est désisté en raison de menaces de la part des masculinistes installés à Montréal, craignant de le voir venir dans cette ville qui semble maintenant remplie de Néo-Troyens à cheval sur leurs principes de francs-maçons intolérants à toute présence féminine.
À l'époque du catholicisme absolu au Québec, les curés étaient maîtres après Dieu et c'était utile pour cruellement endommager le cerveau des femmes auxquelles ils commandaient de se taire, de subir en silence, de se laisser battre et maltraiter sans jamais croire qu'elles avaient le droit de ne plus subit de maltraitance ni de violence ; cette règle du bâillon était tout aussi utile lorsque les mêmes curés ou prêtres se payaient gratuitement et au nom du Seigneur la peau fraîche de jeunes garçons qu'ils avaient recrutés comme enfants de choeur, soi-disant pour dire la messe... D'autres ne se privaient pas non plus de sortir dans les bars, habillés en civils, pour rencontrer des femmes alors qu'ils sont censés porter une alliance marquant leur mariage avec Dieu. Peut-être, les protestants ont-ils raison de permettre le mariage de leurs ministres et de mettre l'accent sur le commerce et l'enrichissement personnel au nom du bien-être de leur famille ?
Pour en revenir à la charité chrétienne, à l'époque de l'Inquisition, des hommes qui qualifiaient leur organisation de Sainte ont brûlé d'innombrables femmes, toutes considérées dangereuses (le mot est encore en vogue aujourd'hui), les unes pour leur yeux ouverts ou leurs talents, les autres parce qu'en les accusant, ils s'appropriaient automatiquement de leurs biens.
Mais comment s'y prennent-ils de nos jours, avec les bases de données informatisées, pour exterminer les femmes ? On sait qu'en informatique, la moindre minuscule «erreur», du niveau machine au niveau utilisateur, peut entraîner de vastes conséquences et certainement l'expulsion hypocrite ou le détournement frauduleux de tout ce qu'une personne détient, du produit bien maigre de toute une vie de dur labeur. On l'a vu...
Place du 6-décembre-1989
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