mardi 6 décembre 2011

FEMMES LIVRES Survivre à la violence pour enfin vivre . Témoignages d'espoir et de courage. Auteures : Blandine Soulmana et Monique T. Giroux

« Alimentée par les si, la peur s'intensifie,
surchauffe et carbonise toute pensée positive » 

« Je déteste mon reflet, mais j'ai appris à m'aimer »

Blandine Soulmana, qui nous a raconté son histoire fabuleuse dans un premier livre nous revient avec cette fois des témoignages de nombreuses autres femmes qui, comme elle, ont vécu des situations épouvantables.

L'incroyable histoire de Blandine Soulmana, la suite
Dans le première partie de ce deuxième livre, l'auteure nous parle d'elle, de ses écrits et ateliers, de son travail de coach, pour ensuite nous raconter ses racines, partie du livre qui se termine par l'émouvant hommage que lui a offert un participant à l'une de ses conférences.

Premiers extraits

« Qu'est-ce que j'avais fait de mal et qu'est-ce que j'aurais dû faire pour avoir accès à ce qui va de soi pour les autres ? » (p. 41, La vie : un cadeau sans mode d'emploi)

« Comme si le fait qu'elle ne travaillait pas à l'éxtérieur faisait en sorte que Josette reste à la maison ! » (p. 66)

« Je me suis dit, que si mon père avait eu tout ce ciel pour lui tout seul, il y en avait sûrement un petit bout pour moi quelque part. Merci, papa, de m'avoir appris qu'il y a toujours un ailleurs dans le temps et l'espace, quoi qu'on vive et où qu'on soit. » (p. 67)

35 Témoignages d'espoir et de courage 
Dans la deuxième partie du livre, L'incroyable histoire de ceux et celles qui survivent à la violence pour enfin vivre..., Blandine nous transcrit les témoignages de 35 femmes rencontrées de par le monde, des femmes qui ont été violées, vendues, abusées... et qui s'en sont sorties.

Deuxièmes extraits

« Évidemment, il nie tout. » (p. 144, Marie-Ève (Québec) Dénoncer malgré la double discrimination) 

« Après qu'il eut bu et joué tout ce que ma mère possédait, notre vie a basculé dans la misère la plus abjecte.» (p. 150, Emmanuel (Québec) L'amour ne devrait jamais faire mal) 

« Il consommait beaucoup de drogue et j'en prenais pour faire comme lui. [...] il avait besoin d'argent pour sa dope. » (p. 169, Marie-Christine (Québec) Se reprendre en main après s'être mis les pieds dans les plats)

« Ce témoignage est le plus troublant que j'ai entendu. Pas seulement pour son contenu qui, hélas! n'est pas si marginal qu'on le croit, mais pour le ton indifférent et le détachement de cette femme par rapport à son vécu et à sa personne. » (p. 198, commentaire de Blandine Soulmana à la suite du témoignage de Maryse (Québec) Refuser le rejet pour briser le cycle de l'exclusion)


En ce 6 décembre 2011, jour où en 1989 un homme est venu à Montréal expressément pour tuer des jeunes femmes parce qu'elles étaient étudiantes en génie, j'aimerais reprendre cet extrait du premier volume : « La seule chose qui comptait était de se débarrasser de cette rivale. » (p. 200, L'incroyable histoire de Blandine Soulmana). De nombreuses femmes sont victimes de violence sans pouvoir en parler, que ce soit parce qu'elles ont vu trop de jugements trop favorables aux hommes en cour, que ce soit parce qu'elles sont aux prises avec la peur ou l'incrédulité de la part de ceux qui devraient leur faire confiance davantage qu'en leur entourage intéressé à ce que leurs méfaits et leurs torts demeurent à jamais invisibles...

Blandine Soulmana fournit au chapitre cinq des ressources d'aide, comme les maisons d'hébergement lesquelles fournissent de nombreux services aux femmes qui sont victimes d'agresseurs conjugaux.


Sa première phrase du mot de la fin : « J'ai écrit ce livre car je crois fondamentalement que l'information est le pouvoir et que, inversement, le silence est le complice de l'impuissance. » (p. 299). Voir à cet égard la capsule minute suivante que j'ai extraite de la Table Ronde publique tenue il y a à peine deux semaines au Salon du Livre de Montréal.






Capsule d'une minute




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